Terminologie

« 1. Ensemble des termes techniques d'une science ou d'un art. La terminologie chimique. Cette prétendue science n'est qu'une vaine terminologie. 2. Langue particulière que se fait chaque auteur. » (Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, Paris, Hachette, 1876).

Ce site a été réalisé sous la direction de Loïc Depecker par la Société HENJI et la Société française de terminologie, grâce à l'aide de la Fondation Robert de Sorbon.

Le site termino.fr a pour vocation de mettre en valeur les mémoires de terminologie des étudiants en traduction spécialisée des universités et Écoles de traduction. Les fiches de terminologie qu'il diffuse sont des données de travail. Elles ne se proposent donc pas comme des références absolues, mais comme des aides à la compréhension. Réalisées avec cœur par les étudiants de master de traduction spécialisée, elles peuvent offrir des éclairages utiles. Il s'agit ici d'une première sélection de mémoires de terminologie des étudiants de la Sorbonne nouvelle des années 1998-2006. Nous espérons qu'au-delà des informations qu'apportent ces mémoires, cette réalisation, qui sera mise à jour dans une prochaine phase de travail, aura un effet dynamique sur les travaux de terminologie des étudiants des universités.
Loïc Depecker, professeur, directeur de recherches (sciences du langage)
Université de Paris Sorbonne
Président de la Société française de terminologie

Ascension alpine à travers le microcosme végétal

Nathalie Morin
Maitrise LEA - 2003 / 2004 - Paris III
Enseignant responsable: Loïc DEPECKER

Remerciements

Je tiens à remercier tout d'abord le Professeur Loïc Depecker pour m'avoir encouragée à utiliser ma spécialisation dans le domaine de la Géographie comme base à la réalisation de ce travail terminologique, et pour m'avoir transmis le goût de cette science en pleine expansion que constitue la Terminologie, ainsi que celui du "jeu" de manipulation des concepts, dans toute leur dimension évocatrice. Un grand merci à mon fidèle ami, Guillaume Grech, du Muséum National d'Histoire Naturelle pour sa contribution à la validité scientifique des définitions contenues dans ce mémoire de Terminologie ainsi qu'aux enseignants/chercheurs du Laboratoire de Biogéographie de l'Université Paris 7 pour m'avoir transmis leurs connaissances dans ce domaine. Je souhaiterais enfin exprimer ma profonde gratitude envers Jayaura Eymery Bornettini pour avoir bien voulu accepter de réviser le contenu de ce mémoire, pour son soutien technique et moral, et, "last but not least", pour son amitié sincère. À la mémoire du Professeur Lecomte Enseignant/chercheur en Biogéographie à l'Université Paris 7

Introduction générale

Le présent travail, qui s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche universitaire en Terminologie au niveau de la Maîtrise L.E.A. – Option Traduction Spécialisée, a pour objectif la définition de concepts et de leurs interrelations en systèmes de concepts relatifs au domaine de la biogéographie. Le sujet traité porte sur la répartition biogéographique des espèces végétales en milieu alpin, et plus spécifiquement sur la notion d'étagement bioclimatique caractéristique des grandes chaînes de montagne. Cette étude est basée sur un stage de terrain effectué dans les Alpes françaises, en mai 1998, dans le cadre d'une Maîtrise de Géographie, à l'Université Paris VII. Nous proposons ici une analyse sommaire des principaux types de formations végétales afférentes à chaque étage, en l'illustrant par le biais d'un échantillonnage aléatoire puisé parmi la richesse de la flore alpine. Il ne s'agit pas ici de dresser une liste exhaustive et systématique des espèces existantes ou rencontrées lors du stage de terrain. Tel n'est pas ici notre propos et il serait en effet démesuré d'envisager une telle entreprise compte tenu des restrictions imposées par le volume et les normes du travail requis. On tentera plus modestement d'apporter au lecteur une vision globale de la biodiversité des Alpes Françaises. Le choix du thème présenté ici a été motivé en partie par la double formation de l'auteur, en Traduction Spécialisée et en Géographie, titulaire d'une Maîtrise de Géographie mention Bien, obtenue à l'Université Paris 7, en 1999. Fort de ce savoir et d'une expérience concrète de terrain, ce mémoire est le fruit d'un mariage entre deux compétences, entre deux passions pour ainsi dire. On peut espérer que ce travail de recherche terminologique serve de modèle et de tremplin à un projet professionnel cher à l'auteur de dictionnaire bilingue de Géographie.

Introduction méthodologique

Cet ouvrage s'adresse à un public varié de géographes ou encore d'étudiants de 2nd cycle universitaire, désireux d'approfondir leurs connaissances en matière terminologique appliquée au domaine de la Géographie, à travers cet exemple bucolique, ou tout simplement au néophyte, au promeneur qui arpente la montagne alpine, curieux d'obtenir quelques clés à la compréhension du paysage végétal qui l'entoure. L'intérêt de cette étude réside dans la définition de concepts à la fois généraux relatifs au champ de la Géographie, d'une part, et à celle de concepts spécifiques relevant de la Biogéographie et de la Phytogéographie, d'autre part. Il nous a semblé que les formations et les espèces végétales observées se prêtaient bien à une classification en arborescences. Cependant, on a privilégié l'approche purement géographique et systémique à celle plus traditionnelle qui tend à figer le concept dans des nomenclatures scientifiques. Par conséquent, on peut recenser un certain nombre de relations à la fois génériques ou genre-espèce et partitives ou tout-partie, schématisées par des systèmes hiérarchiques, ainsi que des relations associatives symbolisées par des systèmes non-hiérarchiques. Le premier système d'arborescence figurant plus haut fournit un aperçu global de la Science géographique et montre la place qu'y occupe la biogéographie. Les arborescences qui s'ensuivent sont essentiellement partitives avec la désignation de la formation végétale caractéristique d'un étage, illustré par les principales espèces, dans le cas de formations arborées, et de quelques espèces représentatives pour le cas de formations plus basses. Toutefois s'y imbriquent parfois une relation générique, du type //conifère//, concept subordonné à ceux de //sapin// ou //mélèze//. Parmi les difficultés rencontrées lors de la rédaction de ce mémoire figurent notamment celles qui sont liées à la conception des systèmes d'arborescences. En effet, il s'avère que certains concepts relèvent à la fois d'une relation générique et d'une relation partitive. Ainsi, le concept de //chêne rouvre//, espèce ou concept subordonné à celui de //feuillu// qui en constitue le genre ou encore le concept superordonné, apparaît aussi comme partie intégrante des types de formations végétales désignées par le concept de //forêt de feuillus//. De même, le concept //maquis// correspond à la fois à une espèce de //formation végétale arbustive// et compose avec son isonyme et antonyme //garrigue// les parties essentielles du //paysage végétal méditerranéen//. Ces deux types de relations logiques et ontologiques s'imbriquant l'une dans l'autre, il nous a paru problématique d'élaborer des arborescences propres à un type de relation au sens strict. Cela a donc abouti à des systèmes hiérarchiques mêlant les relations genre-espèce et tout-partie. L'élaboration des définitions géographiques et biogéographiques puise sa source dans la consultation d'organismes de recherches, tels que le Laboratoire de Biogéographie de l'Université Paris 7, au sein duquel l'auteur a bénéficié d'un enseignement antérieur, et le Muséum National d'Histoire Naturelle, ainsi que dans la lecture d'ouvrages à la fois généraux et spécialisés en Géographie, Biogéographie, Botanique et Terminologie, cités en bibliographie. Les définitions des espèces végétales et de la flore alpine ont été essentiellement élaborées à partir du Guide des Fleurs de Montagne – Alpes, Pyrénées, Vosges, Jura, Massif Central de Christopher GREY-WILSON et Marjorie BLAMEY. Les caractères énoncés ont été sélectionnés avant tout sur la base de critères géographiques : leur milieu naturel (bois, tourbière, pelouse etc.), l'altitude jusqu'à laquelle ils peuvent être localisés. Les caractères propres à la botanique n'ont pas pu être retenus dans leur intégralité, pour des raisons techniques, la longueur de la description étant parfois tout simplement incompatible avec la base-type sous le logiciel Access. Il convient de noter par ailleurs que pour ces mêmes raisons, il a été nécessaire de réduire l'énoncé des définitions au style abrégé. On a donc dû effectuer certains choix qui ont été orientés selon deux axes. Premièrement, on a jugé utile d'indiquer systématiquement la famille d'appartenance de l'espèce dans un souci de classification en nomenclature scientifique. Toutefois on accordera à cette dernière une importance relative face à l'optique d'identification par le néophyte, cherchant à mettre en relief les particularités visuelles les plus évidentes des espèces : taille, port (couché, élancé, en coussin), forme des feuilles, ainsi que leur nature (sempervirente, persistante, caducifoliée) ou encore la couleur des fleurs, la présence de fruit, etc.. C'est donc la combinaison d'une désignation scientifique et de caractères énonçant des concepts botaniques et géographiques, dans le cadre d'une formulation techniquement restreinte, qui concourt à la définition de l'espèce végétale analysée ici. Il convient d'évoquer par ailleurs les problèmes liés à la traduction des termes scientifiques, qui n'a dans l'ensemble pas posé de problèmes outre mesure au niveau conceptuel, hormis pour quelques cas spécifiques relatifs aux notions d'//unité de paysage// et à celle d'//étage//. En effet, l'anglais ne distingue pas les mêmes niveaux d'ordination hiérarchique dans la définition des différentes unités de paysage. Il conserve les concepts //unité de paysage// = //landscape unit// ; //zone// = //zone// ; //région// = //landscape// ; //géosystème// = //landform// ; //écotope// ou //niche écologique// = //niche//. Il en résulte un évincement des concepts //domaine// ; //géofaciès// et //géotope//. On remarquera, en outre, que le français emploie un terme spécifique pour deux concepts bien distincts : //paysage// et //région//, tandis que les désignations anglaises respectives : //landscape unit// et //landscape// sont très voisines, voir quasi indifférenciables d'un point de vue conceptuel. Le même raisonnement s'applique pour //géosystème// : //landform// et //milieu naturel// : //unit landform//. De même, dans la culture anglo-saxonne on ne perçoit que trois étages ou ceintures de végétation en montagne : //forest line// ; //timber line// et //snowline//, alors qu'en France on en relève cinq : //étage collinéen// ; //étage montagnard// ; //étage subalpin// ; //étage alpin// ; //étage nival//, voir six avec la division de l'étage subalpin en limite inférieure et moyenne, d'une part, et supérieure d'autre part. Cela signifierait que les pays anglo-saxons réduisent l'étagement en montagne à l'étage subalpin et alpin. On notera enfin l'ajout de deux champs terminologiques dans la fiche-type : le nom scientifique et la note étymologique, qui se justifient par un besoin spécifique lié au sujet traité.

Bibliographie

Ouvrages Ouvrages généraux de Géographie - Emmanuel de MARTONNE, Traité de Géographie Physique, tome 3, Biogéographie, Armand colin, 1955 - Jean DEMANGEOT, Les Milieux "naturels" du globe, Armand Colin, 2004 - François DURAND-DASTÈS, Systèmes et modèles - La mémoire de Gaïa, Larmes et lecture de cartes, Le particulier et le général, et autres textes, Géographie-Cité, 1999 avec le concours de l'Université Paris I, du CNRS et de l'ENS (CD-ROM) - Marc ROBIN, La Télédétection – Des satellites aux systèmes d'information géographiques, Nathan Université, Collection Fac, série Géographie, dirigée par Jean-Robert PITTE, 1998 Ouvrages spécialisés de Biogéographie - Paul ARNOULD, Micheline HOTYAT, Laurent SIMON, Les forêts d'Europe, Nathan Université, Collection Fac, série Géographie, dirigée par Jean-Robert PITTE, 1997 - Alain HUETZ de LEMPS, Les Paysages végétaux du globe, Masson, Collection Initiation aux études de Géographie, dirigée par Jean PELLETIER, 1994 - P. OZENDA, La végétation de la Chaîne Alpine, Masson, 1985 Ouvrages spécialisés de Botanique - E. BAYER, K.P. BUTTLER, X. FINKENZELLER, J. GRAU, Guide de la Flore Méditerranéenne, Delachaux et Niestlé, Lausanne – Paris, 1990 - Christopher GREY-WILSON (adaptation française de Michel CUISIN et Thierry PAIN), Guide des Fleurs de Montagne – Alpes, Pyrénées, Vosges, Jura, Massif Central, Delachaux et Niestlé, Lausanne – Paris, Collection Les Compagnons du naturaliste, 1996 ; Collins Pocket Guide to Alpine Flowers of Britain and Europe, HarperCollins Publishers - Archibald QUARTIER et Pierrette BAUER-BOVET, Guide des arbres et arbustes d'Europe, Delachaux et Niestlé, Lausanne, Collection Les Guides du naturaliste, 1996 Ouvrage de Linguistique / Terminologie - Loïc DEPECKER, Entre signe et concept – Éléments de terminologie générale, Presses Sorbonne Nouvelle, 2003 Dictionnaires Dictionnaires généraux - Dictionnaire bilingue Français-Anglais/Anglais-Français Robert & Collins Senior, HarperCollins Publishers et Dictionnaires Le Robert-VUEF, 6ème édition, 2002 - Dictionnaire bilingue interactif Français-Anglais/English-French Hachette – Oxford, Hachette Multimédia/Hachette Livre et Oxford University Press, 1994-1997 (CD-ROM) - Le Nouveau Petit Robert - Dictionnaire de la Langue Française, Dictionnaires Le Robert-VUEF, 2001 (CD-ROM) Dictionnaires Spécialisés de Géographie - Pascal BAUD, Serge BOURGEAT, Catherine BRAS, Dictionnaire de la Géographie, Hatier, 2003 - Gérard BELTRANDO et Laure CHÉMERY, Dictionnaire du Climat, Larousse Références, 1995 - Roger BRUNET, Robert FERRAS et Hervé THÉRY, Les Mots de la Géographie - Dictionnaire Critique, Reclus – La Documentation Française, 3ème édition revue et augmentée, 1993, Collection Dynamiques du territoire, 520 p. - Pierre GEORGE et Fernand VERGER, Dictionnaire de la Géographie, PUF, 2004 - Yves LACOSTE, De la géopolitique aux paysages – Dictionnaire de la Géographie, Armand Colin, 2003 - Jacques LÉVY, Michel LUSSAULT, Dictionnaire de la Géographie et de l'espace des sociétés, Belin, 2003 Sites Internet - www.europa.eu.int/eurodicautom - www.afnor.fr - www.terminalf.net LISTE DES ORGANISMES CONSULTÉS - Laboratoire de Géographie de l'Université Paris VII – Denis Diderot Dalle "les Olympiades", 105, rue de Tolbiac – 75013 Paris Tél.: 01 44 32 14 32 - IGN (Institut de Géographie National) 107, rue de la Boétie – 75008 Paris Tél.: 08 20 20 73 74 - Institut de Géographie 191, rue Saint Jacques – 75005 Paris Tél. : 01 44 32 14 60/63 - Muséum Nationale d'Histoire Naturelle 57, rue Cuvier – 75005 Paris Tél.: 01 40 79 30 00 - Réseau des Bibliothèques municipales de la ville de Paris

Termes

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Terme Définition Cat. grammat. Domaine Sous-domaine
adret "En montagne, versant exposé au sud." n.m. géographie climatologie
airelle Sous-arbrisseau, appartenant à la famille des Ericacées, plus ou moins couché, rampant, sempervirent. Feuilles vert foncé. Fleurs blanches. Fruit : baies rouges globuleuses. Landes, bois de conifères et prairies subalpines, jusqu'à 3050 m. n.f. phytogéographie botanique
algue Les algues sont des thallophytes qui possèdent de la chlorophylle. On les considère comme les premiers organismes vivants apparus sur le globe. La plupat vivent en milieu aquatique, mais des algues dites "cryophiles" vivent sur la neige et la glace. n.pr. phytogéographie botanique
alisier nain Petit arbuste, appartenant à la famille des Rosacées, à feuilles caduques, atteignant 1,5 m. Feuilles elliptiques à ovales, dentées, vertes des deux côtés. Fleurs roses. Fruits globuleux, rouges. Bois clairs, falaises, lieux rocheux, jusqu'à 2500 m. loc. phytogéographie botanique
aulne vert Arbuste appartenant à la famille des Bétulacées, atteignant 4 m, en touffes. Rameaux glabres. Feuilles doublement dentées, vert vif. Chatons mâles pendants jaunâtres, femelles en cônes brunâtres. Prairie, bois, lieux rocheux, 1500-2300 m. loc. phytogéographie botanique
autécologie Etude analytique des relations entre la plante, considérée en tant qu'entité individuelle et abstraite et son milieu, composé de différents facteurs hydriques, énergétiques, pédologiques et autres (température, vent, altitude, relief, exposition etc.). n.f. biogéographie phytogéographie
biogéographie "Etude de la répartition des être vivants et des causes de cette distribution." n.f. géographie géographie physique
bouleau nain Sous-arbrisseau, appartenant à la famille des Bétulacées, atteignant 1 m, parfois couché. Rameaux glabres. Feuilles arrondies, crénélées, duveteuses dans leur jeunesse. Tourbières, jusqu'à 2200 m. loc. phytogéographie botanique
busserole Arbrisseau couché, appartenant à la famille des Ericacées, sempervirent, en coussin. Feuilles ovales, vert foncé. Fleurs blanches, en clochettes pendantes, en grappes. Fruits : baies rouges comestibes. Landes, bois clairs, rocailles, jusqu'à 2800 m. n.m. phytogéographie botanique
caduques (arbre à feuilles) Arbre dont les feuilles sont destinées à tomber, à se détacher annuellement. loc. biogéographie phytogéographie
callune Sous-arbrisseau petit à moyen, appartenant à la famille des Ericacées. Feuilles minuscules, opposées et en rangées. Fleurs rose-lilas ou pourpre clair, en grappes feuillées. Landes, bois clairs en terrain acide, jusqu'à 2700 m. n.f. phytogéographie botanique
cartographie Art, technique et science de l'élaboration des cartes, considérée comme l'une des plus anciennes formes de représentation graphique de l'espace. n.f. géographie SIG
chêne blanc Arbre tordu ou arbuste à feuilles caduques, appartenant à la famille des Fagacées, atteignant 20 m. Spécificité : rameaux duveteux ; feuilles jeunes duveteuses en-dessous ; cupule des glands duveteuse. Il pousse en forêts, jusq'à 1500 m. loc. phytogéographie botanique
chêne commun Arbre à feuilles caduques, appartenant à la famille des Fagacées, atteignant 35 m. Spécificté : glands à long pédoncule. Il pousse en forêts, souvent en peuplements purs, jusqu'à 1400 m. loc. phytogéographie botanique
chêne liège Arbre à feuillage persistant, appartenant à la famille des Fagacées, atteignant jusqu'à 20 m, élancé, à écorce de liège en bourrelets. Liber rouille. Il pousse en forêts à feuillage dur, claires et préfère la proximité de la côte. loc. phytogéographie botanique
chêne rouvre Arbre à feuilles caduques, appartenant à la famille des Fagacées, atteignant 35 m. Spécificité : chatons femelles sessiles ; glands presque sessiles. Il pousse en forêts, jusqu'à 1800 m. loc. phytogéographie botanique
chêne vert Arbre à feuillage persistant, appartenant à la famille des Fagacées, atteignant jusqu'à 25 m. Feuilles pointues, dures, parfois à dents épineuses, brillantes sur la face supérieure. Sols secs. Fréquemment déboisé, il pousse jusqu'à 1400 m. loc. phytogéographie botanique
clématite des Alpes Plante vivace grimpante ou rampante à feuilles caduques, appartenant à la famille des Renonculacées. Feuilles bipennées. Fleurs grandes, solitaires, penchées, 2, 4-5cm, violettes ou violacées, nectaires blanchâtres. Bois rocailleux, prairies, 1900-2900 m. loc. phytogéographie botanique
climacique "Qui est censé être en équilibre avec les caractères d'un climat donné. Se dit d'une végétation dont les individus semblent bien adaptés au climat local. Climax* sert parfois d'adjectif à sa place." adj. géographie physique biogéographie
climatologie "Science de l'atmosphère qui a pour objectif la description synthétique, le classement et l'explication de la répartition des différents types de climats dans un cadre géographique." n.f. géographie géographie physique
climax "Etat d'équilibre stable mais fugace entre les conditions phytogéographiques (la végétation), pédologiques (le sol) et anthropiques (l'homme), ce dernier étant considéré comme n'intervenant pas au départ […].Terme d'une succession végétale." n.m. géographie physique biogéographie
conifère "Arbre ou arbuste gymnosperme dont les graines ne sont pas enfermées dans un fruit mais disposées sur les "bractées" (écailles) d'un cône […] et dont le feuillage est constitué d'aiguilles, le plus souvent persistantes." n.m. phytogéographie botanique
coussinet "Touffe plus ou moins dense de petites plantes de la même espèce. Forme caractéristique de nombreuses espèces vivant à grande altitude." n.m. biogéographie phytogéographie
domaine Etendue géographique de grande taille, considérée comme la deuxième division de l'espace mondial après la zone, à l'échelle du continent ou d'un ensemble de massifs, dont la longueur est estimé entre 1000 et 2000 km. ex: Massifs Alpins. n.m. géographie physique géomorphologie
échelle "1. Rapport de taille entre réalités géographiques. 2. En cartographie, rapport de réduction entre référent ("terrain") et référé (carte)." n.f. géographie cartographie
écotope Unité immédiatement inférieure au géotope, correspondant à un microclimat localisé sur un espace de moins de 10 m. ex: une touffe de roseaux. n.m. géographie physique géomorphologie
épicéa Arbre aux feuilles en forme d'aiguilles persistantes, appartenant à la famille des Pinacées. Atteint 60 m. Silhouette pyramidale. Rameaux à pilosité dense. Cônes pendants, cylindriques, sans bractées visibles. Forêt, jusqu'à 2200 m. Alpes. n.m. phytogéographie botanique
érable sycomore Grand arbre, appartenant à la famille des Acéracées, atteignant 30 m. Feuilles opposées palmées, à 5 lobes, obtus, dentés. Fleurs vert pâle, en grappes pendantes. Fruits : par paires, ailés (samares). Bois, haies, berges, jusqu'à 2000 m. loc. phytogéographie botanique
étage alpin Dans l'étage alpin, situé au-dessus de 2800 m, les végétaux ligneux deviennent rares. Le paysage est surtout celui d'une pelouse de Graminées et de Cypéracées. loc. géographie physique biogéographie
étage collinéen L'étage collinéen, situé en-dessous de 500 m d'altitude, combine le bioclimat et la floristique de la plaine voisine : des chênes en général. loc. géographie physique biogéographie
étage montagnard L'étage montagnard proprement dit commence vers 500 ou 600 m et s'élève jusqu'à 1500 m d'altitude. Il correspond à un climat froid et neigeux en hiver, nébuleux et orageux en été. Il est constitué par une forêt mixte de feuillus et de conifères. loc. géographie physique biogéographie
étage nival "Encore plus haut, l'étage nival n'a plus qu'un manteau végétal discontinu constitué surtout de lichens ; la renoncule des glaciers et de rares algues arrivent à survivre sur la glace." loc. géographie physique biogéographie
étage subalpin (inférieur) L'étage subalpin inférieur, compris entre 1600 et 2300 m d'altitude, connaît un climat beaucoup plus froid et enneigé. Les feuillus deviennent rares et plusieurs conifères se partagent la forêt. loc. géographie physique biogéographie
étage subalpin (supérieur) L'étage subalpin supérieur, compris entre 2400 m et 2800 m d'altitude, est dominé par une formation de landes. loc. géographie physique biogéographie
exposition "Orientation vis-à-vis des points cardinaux. Encycl. En montagne, l'exposition au soleil, aux vents et aux flux humides joue un rôle capital pour la végétation et pour l'occupation de l'espace." n.f. géographie physique climatologie
feuillu "Arbre à feuilles caduques." n.m. phytogéographie botanique
flore La liste des espèces qui croissent en un lieu donné de surface variable. C'est la composante qualitative de la végétation. n.f. phytogéographie botanique
formation végétale "L"ensemble des plantes qui constituent le paysage végétal d'une région est appelé généralement une formation végétale* (terme utilisé depuis 1838), ou un groupement végétal ou simplement un type de végétation." n.f. phytogéographie botanique
frêne Grand arbre à feuilles caduques appartenant à la famille des Oléacées, atteignant 40 m. Bourgeons noirs. Fleurs sans sépales ni pétales ; anthères pourpre foncé, devenant verdâtre, en touffes. Fruits : samares à 1 aile. Bois, haies, jusqu'à 1600 m. n.m. phytogéographie botanique
garrigue "La garrigue est une formation buissonante caractéristique des roches calcaires, très fréquentes dans les pays méditerranéens" n.f. biogéographie phytogéographie
géofaciès Groupement de géotopes : de 100 m à 1000 m. ex: forêt de hêtres, embouchure d'un fleuve. n.m. géographie physique géomorphologie
géographie 1. Science qui a pour objet l'étude des systèmes d'interactions entre les espaces et les sociétés. n.f. science sciences humaines
géographie humaine Partie de la géographie qui étudie l'organisation de l'espace par les sociétés. n.f. sciences humaines géographie
géographie physique Partie de la géographie qui étudie le milieu naturel considéré seul ou dans ses relations avec les activités humaines. n.f. sciences de la terre géographie
géomorphologie "Science ou description des formes du relief terrestre". n.f. géographie géographie physique
géosystème Unité de base du fonctionnement du paysage qui regroupe plusieurs géofaciès. Il s'étend de 1 à 100 km. ex: ubac, adret, vallée. n.m. géographie physique géomorphologie
géotope La plus petite unité de paysage : de 10 m² à 100 m². Ex: clairière, mare, groupement d'arbres. n.m. géographie physique géomorphologie
hêtre Arbre à feuilles caduques, appartenant à la famille des Fagacées, atteignant 40 m. Feuilles ovales, pointues. Fleurs en chatons pendants. Fruit (faine) inclus dans l'involucre. Forêts, souvent en peuplements purs, jusqu'à 1900 m. n.m. phytogéographie botanique
lande Formation végétale basse et fermée associée aux climats atlantiques ou de montagne. n.f. biogéographie phytogéographie
lichen "Les lichens sont constitués par la symbiose (association intime) d'une algue, qui assure l'alimentation carbonée, et d'un champignon dont le rôle dans l'association est moins clair (peut-être une protection). Ce sont souvent des végétaux pionniers." n.m. phytogéographie botanique
ligneux "De la nature du bois. Tissu ligneux : substance compacte et fibreuse de la racine, de la tige et des branches de certains végétaux." adj. biogéographie phytogéogaphie
maquis "Le nom corse de maquis désigne une formation dense, fermée, constituée d'arbustes xérophiles pouvant atteindre trois ou quatre mètres de haut, d'arbrisseaux et de buissons." n.m. biogéographie phytogéographie
mélèze Arbre à feuilles en forme d'aiguilles caduques, appartenant à la famille des pinacées. Atteint 35 m. Rameaux glabres. Cônes dressés, ovoïdes, sans bractéees visibles. Forêts claires, pentes rocailleuses, jusqu'à 2500 m. n.m. phytogéographie botanique
milieu naturel L'ensemble des éléments de la nature (climat, sols, eaux, pentes, végétation, faune), présents et associés en un lieu et autour de lui, forme le milieu naturel de ce lieu. n.m. géographie géographie physique
myosotis Petite plante vivace, naine à petite, souvent en touffes, appartenant à la famille des Boraginacées. Feuilles ovales. Fleurs bleu vif ou foncé, parfois blanchâtres. Rochers, éboulis, alpages. 1500-2800 m. n.m. phytogéographie botanique
noisetier Arbuste appartenant à la famille des Corylacées. Feuilles caduques. Atteint 6 m. Feuilles ovales, arrondies, acuminées, dentées, velues. Fruit : amande incluse dans une coque pourvue d'une enveloppe foliacée. Bois, broussailles, jusqu'à 1800 m. n.m. phytogéographie botanique
orne Petit arbre à feuilles caduques appartenant à la famille des Oléacées, atteignant 12 à 20 m. Feuilles oposées, pennées ; folioles dentées. Fleurs blanc-crème, en grappes ; pétales linéaires. Boix mixtes, fourrés, rocailles, jusqu'à 1500 m. n.m. phytogéographie botanique
paysage végétal Apparence visuelle de la végétation caractérisée par la présence d'une ou de plusieurs espèces dominantes. Il est constitué par une formation végétale ou formation phytogéographique. loc. biogéographie phytogéographie
pelouse alpine "Formation végétale basse, courte, serrée, des pays tempérés et d'altitude. […] La pelouse d'altitude, climacique, souvent dite de l'étage alpin, herbacée." loc. biogéographie phytogéographie
persistant (arbre à feuillage) "Qui ne tombent pas en hiver." loc. biogéographie phytogéographie
peuplier noir Arbre appartenant à la famille des Salicacées. Atteint 30 m. Feuilles caduques et alternes. Fleurs groupées en châtons pendants. Lieux humides, souvents bords des cours d'eau, jusqu'à 1800 m. n.m. phytogéographie botanique
phytogéographie Partie de la biogéographie qui étudie la répartition des espèces végétales à la surface de la terre. n.f. géographie physique biogéographie
pin à crochets Arbuste appartenant à la famille des pinacées. Feuilles en forme d'aiguilles persistantes. Atteint 15 m. Tronc couché, branches tordues. Cônes dressés ou un peu pendants, ovoïdes, étroits. Localisé dans rocailles, éboulis, marais tourbeux, jusqu'à 2500 m. n.m. phytogéographie botanique
pin cembro Arbre appartenant à la famille des pinacées. Feuilles en forme d'aiguilles persistantes. Atteint 25 m. Pyramidal ou irrégulier. Ecorce gris rougeâtre. Cônes dressés brun-violacé foncé. Situé dans bois clairs et lieux rocailleux, jusqu'à 2700 m. n.m. phytogéographie botanique
précipitations "Terme qui englobe tous les hydrométéores*, c'est-à-dire l'eau, liquide ou solide, en provenance de l'atmosphère." n.pr. géographie physique climatologie
région naturelle Unité de paysage immédiatement supérieure à celle de géosystème, couvrant un espace compris entre 100 à 1000 km. ex: Massif de l'Ardenne, "Grande Savanne" Venezuelienne, Sicile n.f. géographie physique géomorphologie
renoncule des glaciers Plante naine ou petite, vivace, glabre, appartenant à la famille des Renonculacées. Feuilles épaisses. Fleurs blanches devenant roses ou violacées. Rocailles, moraines, éboulis, souvent près des plaques de neige, en sol acide, 2300-4250 m. n.f. phytogéographie botanique
sapin pectine Arbre à feuilles en forme d'aiguilles persistantes, appartenant à la famille des Pinacées, atteignant 80 m. Branches en verticilles réguliers. Feuilles vert foncé. Cônes dressés. Bois, forêts, jusqu'à 2100 m. n.m. phytogéographie botanique
saule tronque Sous-arbrisseau couché appartenant à la famille des Salicacées. Feuilles caduques et alternes. Fleurs groupées en chatons dressés. Prairies et rochers humides, bords des ruisseaux, moraines, 1200 à 3000 m. n.m. phytogéographie botanique
sorbier des oiseaux Petit arbre grêle, à feuilles caduques, appartenant à la famille des Rosacées, atteignant 15 m. Feuilles pennées, dentées. Fleurs blanc-crème en corymbes serrés. Fruit : petites baies rouge ou orange. Bois, broussailles, lieux rocheux, jusqu'à 2400 m. loc. phytogéographie botanique
synécologie L'étude de la végétation en tant qu'entité spatiale organisée. Elle s'intéresse aux relations entre les êtres vivants et leur milieu écologique dans une approche synthétique, en prenant en considération le système global végétation-environnement. n.f. biogéographie phytogéographie
systèmes d'information géographique Logiciel de traitement des données géographiques : création, récupération sous divers formats (notamment par le biais de la télédétection), gestion, représentation graphique (cartographie et dessin assistés par ordinateur), analyse. loc. géographie représentations spatiales
température "Ensemble des conditions atmosphériques, variables, traduites subjectivement en sensations relatives de chaud et de froid, et dont l'appréciation exacte est fournie par l'observation du thermomètre." n.f. géographie physique climatologie
tremble Arbre appartenant à la famille des Salicacées. Atteint 20 m. Racines drageonnantes. Feuilles arrondies, sinuées, vertes, rapidement glabres, à long pétiole mince, agitées par la brise. Châtons pendants. Bois et landes humides, jusqu'à 2100 m. n.m. phytogéographie botanique
ubac "Dans les Alpes, versant le moins ensoleillé d'une vallée, exposé au nord (nord-ouest à nord-est)." n.m. géographie physique climatologie
unité de paysage "Cest un ensemble homogène, c'est-à-dire occupant un espace continu dont chaque portion offre des caractéristiques aussi proches que possibles de l'ensemble." n.f. géographie physique géomorphologie
valériane officinale Plante vivace, petite à grande, appartenant à la famille des Valérianacées. Tiges glabres. Feuilles pennatiséquées, les inférieures pétiolées. Fleurs roses ou blanches, en corymbes compacts, arrondis. Prairies sèches ou humides, rocaille, jusqu'à 2400 m. n.f. phytogéographie botanique
végétation Désigne l'ensemble des espèces végétales dans l'espace, selon leur distribution qualitative (flore) et quantitative (fréquence, densité spécifique, etc.). n.f. phytogéographie synécologie
vivace "Plante herbacée vivant plusieurs années." n.f. biogéographie phytogéographie
zone La plus grande unité de paysage homogène définie, comprise entre deux parallèles, allant de 2000 km jusqu'à 10 000 km. ex: zone tempérée froide, zone tropicale humide, zone aride. n.f. géographie physique géomorphologie