Je remercie Eric Thiébaut, pour la contribution qu'il a apporté à mes recherches, pour l'attention qu'il a su porter à mes questions, et pour la relecture de mon glossaire.

• arch. archaïsme
• terme norm. terme normalisé
• recom . par recommandé par
• blanch. blanchissement
• cert. certaine
• clim. climatique
• habit. habituellement
• l. largeur
• phén. phénomène
• prof. profondeur
• var. variable

Les récifs coralliens et les communautés qui les peuplent forment l'écosystème le plus ancien de notre planète : les communautés bâtisseuses de récifs ont commencé à construire il y a 300 à 500 millions d'années ! On trouve les récifs coralliens dans tous les océans du globe et dans plus de cent pays, tous localisés dans la zone tropicale, notamment dans les îles Indo-pacifiques, au large de l'Australie, en Polynésie et dans les Caraïbes. Les coraux constructeurs de récifs sont des coraux hermatypiques, c'est-à-dire qui abritent des algues autotrophes dans leurs tissus. En effet, des milliers d'algues symbiotes vivent dans les cellules gastrodermiques de leur hôte corallien. Elles lui fournissent ainsi ce dont ils ont besoin pour croître, c'est-à-dire pour se multiplier en sécrétant leur squelette de calcaire. Le polype, lui, loge ces algues et leur apporte les sels nutritifs dont elles ont besoin pour synthétiser la matière organique, grâce à la présence d'énergie solaire qui pénètre bien dans les eaux tropicales claires. Au-delà des bénéfices que cette association apporte au polype et aux zooxanthelles, c'est tout l'écosystème récifal (les poissons, de la crevette au requin, le plancton) qui en profite. Ces deux organismes autotrophes, producteurs primaires, se trouvent au début de la chaîne alimentaire récifale. C'est dans de telles conditions que les récifs coralliens modernes réussissent à se développer et à maintenir une très grande productivité, la plus importante en effet de tous les écosystèmes marins.

L'objet de ce mémoire est l'étude d'un récif corallien observé sous l'angle de l'interdépendance existant entre le milieu physique (le récif), et les communautés vivantes qui le peuplent ( en particulier les zooxanthelles et les coraux qui les abritent). Cette étude s'articule autour de la symbiose entre les micro-algues unicellulaires et le polype de corail, puisque cette association est sans aucun doute la condition nécessaire à la bonne santé du récif. Les scientifiques ont découvert il y a un demi-siècle, que la raison de l'incroyable productivité et de la rapide croissance des récifs était dues à la symbiose algo-corallienne. Les écologistes et océanographes ont pu observer, depuis les années quatre-vingt et quatre-vingt dix, que leur dissociation déclenchait un phénomène de blanchissement chez certaines colonies coralliennes, qui entraînait la dégénérescence ou la " mort " du récif corallien. Et ce phénomène, que l'on croyait local, ou assez localisé, a finalement semblé s'étendre et se généraliser. Ces phénomènes de blanchissement ont révélé l'impact des perturbations qui pèsent périodiquement ou de manière continue sur les récifs coralliens et leur ont donné des pistes de recherches vers une meilleure compréhension de cet écosystème. Toutefois, le mécanisme interne du blanchissement des coraux n'est que partiellement compris par les écologistes du milieu marin. J'ai ainsi voulu montrer, comment les coraux réagissent à des stress de leur environnement, en se dissociant de leurs algues. Mon but était enfin de suggérer comment, de par leur sensibilité aux perturbations, les coraux sont de bons indicateurs écologiques. Au regard de l'hypothèse d'une tendance à un réchauffement de la planète et donc de l'océan, l'étude de l'écosystème corallien ouvre de nombreuses pistes de recherche dans d'autres domaines des sciences, et pourrait permettre de dresser un tableau plus global de la dégradation de l'environnement dû en grande partie à l'effet de serre additionnel. L'étude et l'intégration dans ce mémoire, des perturbations et des effets que celles-ci ont sur l'écosystème corallien était ce qui posait le plus problème, car il faut savoir qu'à une cause ne correspond pas forcément un seul effet et réciproquement, et il y a souvent plusieurs facteurs qui s'ajoutent, agissent en synergie sur l'écosystème. Enfin, il se peut qu'un facteur unique pèse sur l'écosystème, mais que les espèces sont plus ou moins vulnérables. Etant donnée la complexité du domaine, j'ai décidé de ne présenter que les perturbations liées au climat ( températures et énergie solaire ), afin de simplifier tant soit peu la lecture du glossaire. Enfin, j'ai réalisé ce glossaire pour qu'il puisse être parcouru, lu, feuilleté, par tous ceux et celles qui seraient intéressés par ce domaine, ou qui aimeraient découvrir un monde très peu connu du public. Cependant, il est peut-être plus destiné, de par le niveau de définition que j'ai choisi, à des personnes ayant déjà des notions de biologie et d'écologie. LE CORPUS : Suite à des recherches de documentation effectuées notamment à l'Institut Océanographique, avec l'aide des documentalistes, et à la lecture de nombreux articles de périodiques d'écologie marine depuis ces deux dernières années, qui m'ont amenées dans un premier temps, à choisir ce domaine pour mon mémoire de maîtrise en traduction, j'ai pu constituer un corpus pour l'élaboration de ce glossaire.

Organismes consultés :

• UFR d'Océanologie Biologique et Environnement Marin
  Université Paris VII – Denis Diderot - 75005 PARIS
  

• Eric THIEBAUT – Docteur en Océanologie Biologique

• Institut Océanographique
  195, rue Saint-Jacques – 75005 PARIS
  

• Le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement
  20, Avenue de Ségur - 75007 PARIS
  

• Secrétariat d'Etat à l'Outre-Mer
  27, rue Oudinot – 75007 PARIS

• Bibliothèque Sainte- Geneviève
  10, place du Panthéon – 75005 PARIS
  

• Bibliothèque de Sciences – Université Paris VII Denis Diderot
  rue Cuvier – 75005 PARIS